mercredi 29 juillet 2015

Récit de séance - 5

Est-ce un jeu ? En rien. 

C’est une véritable complicité qui devient, au fil de la séance, physiquement épuisante tant pour Annick que pour moi. C’est une constante concentration qui n’a rien d’une récréation coquine. Il faut porter attention à tout, au moindre regard, au moindre geste, au moindre détail du corps, de l’habit, de l’espace dans lequel nous évoluons.

Car derrière chaque cliché, il y a un message à faire passer, il y a une raison d’être. Le regard du photographe fasse au message que fait passer Annick par ces éléments.

Sans tomber dans le facile, dans le trivial. Parce que pour qu’elles soient crédibles, authentiques, Annick ne peut simuler ses sensations, ses gestes, ses poses. Elle doit s’exprimer pleinement, naturellement, sans retenue. C’est à moi qu’il appartient de faire des clichés émotionnels laissant au regardant de la photo s’imaginer l’émotion ressentie par la modèle.


Cette complicité entre Annick et moi est facilitée par le fait que nous soyons mariés et que la libre expression des sensations d’Annick a toujours été le socle du couple. Annick, au travers ses pastels et sculptures adore aborder des thèmes qui lui sont chères. Entre elle et moi, au travers la photographie, Annick aime aborder ses jardins secrets. 

A suivre, ...

mardi 21 juillet 2015

Récit de séance - 4

En séance, la complicité est de tous les instants. Annick revêt ses tenues selon son inspiration. Elle me montre ce que cela donne, on en discute ouvertement. Rien n’est laissé au hasard. Transparence ou nudité partielle ou totale ? Robe, dentelles, gants, cuissardes, … Avec ces questions habituelles : « essaies un peu sans ton chemisier, et si tu essayais avec tes autres gants, … ».

La séance est un continuel échange d’idées entre Annick et moi.
Mais, la décision finale appartient à Annick car c’est son image que je veux photographier, pas une autre Annick. Le charme, c’est comme le nu féminin, c’est personnel. Annick en montre ce qu’elle veut bien en montrer. J’aime à dire à ce sujet que pour ma part, c’est explorer photographiquement, les jardins secrets de la féminité.

Alors, Annick entre en scène, prend ses poses car je ne dicte rien. Elle évolue dans cette chambre à sa guise, à son ressenti. Ses poses lui appartiennent et ses gestes aussi. Son ressenti émotionnel par rapport à l’instant vécu. L’authenticité des photos est là. Elle n’est pas ailleurs.

Dans la photographie de charme, le ressenti joue un rôle primordial. Annick me dit toujours, à ce sujet, qu’elle se sent différente d’une tenue à l’autre, d’une chambre à l’autre. Ce qui fait qu’en séance, un moment, n’est jamais identique.

Moi, le photographe, je dois être attentif à cela mais aussi aux détails, surtout dans cette chambre où il y a des glaces partout. Il m’appartient de mettre ce corps, ce visage masqué en valeur. Car ce masque qui cache le visage laisse transparaître le regard, ce regard d’Annick qui me fascine !


Ce corps ! Oui, le charme vise à séduire par l’habit et l’attitude, la suggestion. Il faut donc une réelle cohérence dans l’ensemble.

A suivre, ...

vendredi 17 juillet 2015

Récit de séance - 3

De là, qui dit hôtel de charme, dit que nous traiterons le thème du masque dans le registre du charme et de l’érotisme. Un sujet que nous aimons aborder en photographie.

La complicité s’accentue alors. Il appartient à Annick de choisir les tenues qu’elle voudra porter lors de la séance. C’est important car elle doit, aussi, se sentir bien dans ses tenues qu’elle adapte à l’environnement de la chambre. Ici, le bleu est dominant. C’est une première. Pendant plusieurs jours, Annick pense à cela, m’interroge, prépare sa « valise de pose ».

Le jour de pose arrive ! Un dimanche à 10 heures. Une autre première.

Annick l’a écrit dans d’autres articles, ce jour-là est un jour particulier. La complicité se lie dans le silence. Annick déjeune avant de rejoindre la salle de bain pour s’apprêter. Une préparation minutieuse car en photo, les moindres détails apparaissent. C’est un moment que je partage rarement avec elle car c’est un moment de recueillement. C’est Annick le centre d’intérêt de la séance, pas moi. C’est elle qui va être en phase avec elle. Vous comprendrez vite pourquoi.

Pendant ce temps, je passe en revue tout le matériel photo. Ici, l’éclairage est faible donc, le pied photo sera de la partie car je veux garder la lumière ambiante et ne pas la tronquer par les flashs.
Et puis, on prend la route toujours dans ce silence de recueillement. 

Arrivés à l’hôtel, nous y sommes accueillis chaleureusement par la tenancière. Elle nous propose même une tasse de café. Mais Annick préfère commencer rapidement la séance. La dame nous guide jusqu’à la chambre Venise. Nous entrons dans le lieu de pose.


La dame nous souhaite une excellente séance. J’ai oublié de vous dire qu’elle sait de quoi elle parle, c’est une ancienne top modèle.

A suivre, ...