mardi 21 juillet 2015

Récit de séance - 4

En séance, la complicité est de tous les instants. Annick revêt ses tenues selon son inspiration. Elle me montre ce que cela donne, on en discute ouvertement. Rien n’est laissé au hasard. Transparence ou nudité partielle ou totale ? Robe, dentelles, gants, cuissardes, … Avec ces questions habituelles : « essaies un peu sans ton chemisier, et si tu essayais avec tes autres gants, … ».

La séance est un continuel échange d’idées entre Annick et moi.
Mais, la décision finale appartient à Annick car c’est son image que je veux photographier, pas une autre Annick. Le charme, c’est comme le nu féminin, c’est personnel. Annick en montre ce qu’elle veut bien en montrer. J’aime à dire à ce sujet que pour ma part, c’est explorer photographiquement, les jardins secrets de la féminité.

Alors, Annick entre en scène, prend ses poses car je ne dicte rien. Elle évolue dans cette chambre à sa guise, à son ressenti. Ses poses lui appartiennent et ses gestes aussi. Son ressenti émotionnel par rapport à l’instant vécu. L’authenticité des photos est là. Elle n’est pas ailleurs.

Dans la photographie de charme, le ressenti joue un rôle primordial. Annick me dit toujours, à ce sujet, qu’elle se sent différente d’une tenue à l’autre, d’une chambre à l’autre. Ce qui fait qu’en séance, un moment, n’est jamais identique.

Moi, le photographe, je dois être attentif à cela mais aussi aux détails, surtout dans cette chambre où il y a des glaces partout. Il m’appartient de mettre ce corps, ce visage masqué en valeur. Car ce masque qui cache le visage laisse transparaître le regard, ce regard d’Annick qui me fascine !


Ce corps ! Oui, le charme vise à séduire par l’habit et l’attitude, la suggestion. Il faut donc une réelle cohérence dans l’ensemble.

A suivre, ...

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